Archéologie et patrimoine culturel au Cameroun: les sites DGB pour une étude de cas de la patrimonialité des éléments archéologiques

La littérature relative à l’archéologie camerounaise donne un éventail de
connaissances sur le passé proche et lointain du pays. Ce passé encodé dans
des restes de la culture matérielle devient de plus en plus l’un des schèmes
du référentiel patrimonial autour duquel se greffent des enjeux identitaires,
idéologiques, politiques, etc. Toute proportion gardée, l’archéologie devient
davantage une science du patrimoine qui participe aux débats sur la gestion
des ressources cultuelles au Cameroun. Mais la question que l’on se posait
était celle de savoir comment cerner la patrimonialité des sites et éléments
archéologiques dans un contexte local, national, voire international. Pour
apporter des éléments de réponse à cette préoccupation, des recherches ont
été entreprises sur les sites DGB, dans l’Extrême-Nord du pays. Des récits
de vie, de lieux, de pratique en rapport avec les sites ont été recueillis. À
travers des exercices d’enquêtes semi-directives, l’on se fit une idée de la
patrimonialisation d’éléments culturels reçus par contingence historique.
L’ont put également reconnaitre les marqueurs de patrimonialisation et lire
les indices de patrimonialité des sites DGB dont la mémoire historique peine
à révéler le groupe d’individus auquel appartiendrait la paternité. Il en est
ressorti que les sites DGB, bien qu’étant des reliques du passé, sont intégrés
dans la vie des populations actuelles qui leur ont donné une nouvelle vie. Les
sites présentent aujourd’hui le visage d’un patrimoine ambivalent, tant sur le
plan diachronique que sur le plan ethnographique.