L’archéologie préventive sur le site de la centrale thermique de Mpolongwé-Kribi (Littoral du Cameroun).

Face au manque d’énergie électrique, le Cameroun s’est lancé dans un grand projet de construction de centrales thermiques qui nécessitent l’ouverture d’importantes superficies de terre mais révèlent aussi quantité d’objets, d’artefacts, signes d’anciennes présences humaines. Grâce aux bailleurs de fonds et à la filiale KPDC de la société AES Sonel sensibles à la protection du patrimoine archéologique, ces grands travaux de terrassement se déroulent en concomitance avec des équipes d’archéologues. Ainsi en 2008 l’archéologie préventive de la centrale thermique de Dibamba a permis d’exhumer un important matériel archéologique (600 kg) et d’établir une chrono-séquence culturelle vieille de 2000 ans. Cette année 2010, sur le site de la centrale thermique de Mpolongwé-Kribi, les premiers résultats permettent actuellement d’ébaucher le cadre chronologique suivant :

* un âge de la pierre récent avec des ateliers de taille en place

* un stade néolithique défini par des poteries de tradition Malongo (1000-
200 BC)

* un âge du fer qui se distingue par une céramique aux décors complexes
avec la présence de forges et de nombreux objets en fer.