Environnement et datation des images rupestres du Sahara central.

Dans leur ensemble, les arts rupestres du Sahara ne sont toujours pas datés, et cette situation explique pourquoi les préhistoriens ont sous-exploité cette source d’informations. Des travaux récents (Hachid, Le Quellec et al. 2010) ont montré que les chances d’obtenir des datations directes par 14C sont, dans cette région, extrêmement réduites. En effet, les éléments organiques présent dans le liant des peintures ont hélas très généralement disparu par suite des conditions de conservation à l’air libre. D’autres voies doivent donc être explorées, dans l’espoir de parvenir à une datation indirecte des oeuvres. Or dans les massifs de la Tasili-n-Ajjer (Algérie) et de l’Akukas (Libye), la situation de certaines images rupestres témoigne d’événements climatiques importants dont la mise en évidence et l’étude devraient permettre à terme de contribuer à préciser la position chronologique de plusieurs écoles de gravures et de peintures. Quelques suggestions d’étude seront présentées dans ce sens.