Histoire de la poterie carénée en Afrique centrale forestière.

  • Author: Bienvenu Gouem Gouem
  • Topic: 2000 to 10,000 BP,1000 to 2000 BP,Theory and method,Pottery studies
  • Country: Republic of the Congo
  • Related Congress: 13th Congress, Dakar

Forme de récipient très caractéristique, généralement associée au décor tout aussi distinctif qu’est le peigne-gouge, la poterie carénée excavée des tombes, des fosses et des niveaux d’habitat de la côte méridionale camerounaise, peut permettre de comprendre une partie du peuplement ancien du Cameroun et de l’Afrique centrale forestière. L’évolution dans l’espace et dans le temps de cette technique n’a pourtant jamais fait l’objet d’une étude particulière, à l’exception du travail que nous avons réalisé dans le cadre de notre thèse de doctorat (Gouem Gouem, 2009). Très probablement d’origine orientale, en RDC (Tradition Imbonga) et en RCA (Tradition Batalimo-Maluba), ou méridionale, dans l’actuel Gabon (Traditions Epona et Okala), entre 2800-2200 BP d’après les données disponibles (Eggert, 1987 et 1993, Wotzka, 1995; Assoko, 2002; Clist, 2005), la poterie carénée n’apparait sur la côte camerounaise et ses environs que vers 1800 BP, et de manière plus accentuée autour de 1500 BP. Contemporaine
de l’Âge du Fer récent du Littoral camerounais (Tradition Bidjouka/Eboundja), cette période coïncide aussi avec l’émergence des premières sociétés structurées dans la région. Excluant l’hypothèse d’une diffusion des courants culturels et des cultures matérielles, L’étude nous a amené à suggérer plutôt des mouvements de populations depuis 2800 ans dans cet espace de l’Afrique centrale. Si on se réfère aux sources de la linguistique historique et à quelques plus récentes données de l’anthropobiologie (Beleza et al, 2005, Olivieri et al, 2006, Quintana-Murci et al, 2008; Verdu et al, 2009), ces Groupes humains seraient des locuteurs de langues Bantu.

Mots-clés : poterie carénée ; Afrique centrale forestière ; côte camerounaise ; sociétés structurées.


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